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THOMAS OUELLET FREDERICKS
Thomas Ouellet Fredericks est un bricoleur, adepte du « DIY », travaillant principalement sur des œuvres électroniques utilisant les possibilités offertes par les nouveaux médias. Son oeuvre « TVDESTROY » est un projet en constante mutation. C’était à l’origine une installation interactive, avant de devenir une performance audiovisuelle, et qui a fini par exister indépendamment en tant qu’album. TVDESTROY est une exploration des possibilités des images 8 bit : un processeur les transforme en sons.
Fredericks présentera aussi ses deux projets récents : « Crème Fraîche » et « Grill », des applications pour captation de son live. Leur source d’inspiration est un logiciel libre développé par monomer.org. Les personnes présentes à ce Salon : Data auront la possibilité de télécharger une version exclusive de ces logiciels avant même leur sortie officielle.
Thomas Ouellet Fredericks est un artiste indépendant, chargé de cours et consultant. Suite à une Maitrise en Communications à l’UQAM en 2003, il se spécialise dans la création d’installations interactives dont l’interface utilisateur est basée sur la recherche actuelle dans le domaine psychosocial. Les œuvres de Fredericks font appel aux éléments biologiques et à leur simulation et mettent en évidence le sens du toucher. Fredericks a présenté ses œuvres partout au Canada et à l’international. Il vit et travaille à Montréal.
www.t-o-f.info
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JOHN BOYLE-SINGFIELD
John Boyle-Singfield utilise un large éventail de médias incluant entre autres la vidéo et la peinture. Il met en écho la place de ces médias dans un monde saturé par les contenus à l’heure du média global qu’est Internet. L’artiste s’engage dans plusieurs stratégies, notamment l’appropriation, et travaille sur la notion de « non-auteur » dans ses productions artistiques.
L’œuvre Playtime In no Particular order est une compilation d’extraits du film Playtime de Jacques Tati. L’artiste se livre ici à un exercice simple de montage, en faisant se suivre plusieurs scènes clefs du film. Cette exercice, posté par la suite sur le web en accès libre, permet de se jouer du spectateur afin de tester ce dernier. Se rendra-t-il compte que les images qui lui sont présentées ont été manipulées ? Le glissement entre l’original et la copie, subtilement amené, permet de se poser la question de la traçabilité des contenus que l’on peut trouver sur la toile.
D’autres œuvres de John Boyle-Singfield seront aussi exposées dans la galerie, notamment deux peintures qui s’inspirent des usages et des codes d’internet : Dialogues déserts représente par exemple les mots « Comments are disabled on this painting », et 000000 & 00245ff montrent les codes html des couleurs noires et bleu foncé. Ce travail explore la production et la dissémination de l’art dans un monde saturé par les nouvelles technologies.
www.johnboylesingfield.com
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TATIANA KOROLEVA / RALITSA DONCHEVA / JANICK BURN / STEPHANIE CREAGHAN
Inspirée par le contenu et la structure des sites de rencontre, l’installation et performance Blind Date reconstruit le contexte d’un premier rendez-vous. L’artiste met ainsi en exergue les fantasmes ayant cours lors de cette rencontre. Tout est prédéfini, et c’est ce qui intéresse Tatiana Koroleva. Elle travaille avant tout sur les comportements sociaux, et questionne la société de consommation pour comprendre jusqu’où celle-ci peut s’immiscer dans notre vie privée. L’artiste se présente comme une commodité, à travers un profil internet, et invite le public à en faire autant. L’intimité, la découverte de l’autre, la sensualité, l’alchimie d’une rencontre peuvent-ils survivre au filtre d’un profil internet, qui réduit l’individu à un produit comme un autre ?
Eastern Bloc est heureux de mettre également en avant les travaux de trois artistes présentés dans le cadre d’Art Matters, le festival étudiant de l’Université Concordia. Stéphanie Creaghan et Ralista Doncheva présenteront respectivement les vidéos Mote et Still Moving, tandis que JAnick Burn présentera la captation de sa performance avec Alexandre Hurtubise, Le Relais. Mote de Creaghan est un travail sur la sémantique et entretient un rapport très poétique au réel. Still Moving de Doncheva, quant à elle, est une installation vidéo composée de « found footage » qui mélange plusieurs images dans le cadre et représentent des activités quotidiennes ralenties. Enfin, Le Relais de Burn est une captation vidéo d’une performance d’endurance – plus de 2 heures – entre un homme et une femme, qui se passent successivement un cube de glace jusqu’à ce que celui-ci ait entièrement fondu.
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CYNTHIA NAGGAR / EDWIN JANZEN
Cynthia Naggar établit avec « Mille mots valent une image » une correspondance entre une machine à écrire désuète et une captation vidéo, avec une volonté de créer un lien fort entre signes écrits et visuels. Le spectateur/acteur est invité à « taper à la machine », alors que sa propre image est enregistrée et projetée en simultané sur un écran en face de lui. En fonction du rythme d'écriture et des caractères utilisés pour la rédaction, cette image du spectateur peut se fragmenter au point de disparaître, ou même se mélanger avec des captations passées ou des vidéos aléatoires. Un mot peut en effet être le véhicule de l'imaginaire, ou au contraire un moyen de contrôler le réel.
Avec l’œuvre « Projects : Lost Islands » d'Edwin Janzen le public se retrouve entouré de quatre écrans de projection. Les images sont des fragments de films fantastiques qui fonctionnent sur la peur de l'autre et de l'inconnu. Ces images, sorties de leur narration cinématographique classique, prennent une nouvelle force en étant mises en relation entre elles dans ce nouvel espace de projection. Janzen nous propose un voyage envoûtant sur une île mystérieuse où ne pas tout voir est la clef de l'imaginaire.
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ZOHAR KFIR / KANDIS FRIESEN
Avec l’œuvre « PARA site », Kfir plonge le public dans une narration qui diffère de la narration cinématographique classique. Le public se retrouve face à une projection alternée de plusieurs fragments vidéo qui tournent en boucle. Ces images ont une force intrinsèque, elles évoquent la nostalgie, le déplacement, la perte. Leur mise en relation dans le temps et l’espace de la projection leur confère une force symbolique nouvelle. Ensemble, ces fragments génèrent un récit qui leur est propre et qui fait appel à l’imagination du spectateur.
www.zzee.net
L’œuvre « Etj Kjenn Nijch Plaut'dietsch » (I Do Not Know Mennonite Low German), de Friesen, est une installation sonore qui fait référence au travail de Herman Rempel, l’auteur du premier dictionnaire de dialecte mennonite – le Plaut’dietsch. La voix de Rempel, qui enrichit constamment son travail de fichiers vidéo et audio disponibles en ligne, se fait entendre dans la galerie. L’artiste lui répond. Ensemble, ils énumèrent les mots du dictionnaire un à un. En parallèle aux sons diffusés, l’artiste choisit de montrer le dispositif de captation de ses enregistrements sonores grâce à une vidéo, muette ; ainsi que de présenter au public un agrandissement d’une des pages de l’ouvrage de Rempel.
www.vimeo.com/kandis
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VINCENT CHARLEBOIS
Charlebois occupe les réseaux sociaux de la même manière qu'un artiste graffiti insère ses œuvres dans l'espace publique. Avec plusieurs blogues, il transmet ses intérêts et découvertes sous forme de liste de liens sur son site encyclopédique DAILY WIKI puis explore une poésie concrète à travers un assemblage de caractères spécialement graphiques sur TERNET. Sur Twitter, il se restreint à des combinaisons de deux mots préférant ainsi l'évocation poétique à une communication réduite à 144 caractères. Avec TRIPLE DOUBLE V, une mise en abyme web, tatouage et performance sont assemblés dans une optique englobante mystifiant l'homme-machine.Et dans l’œuvre (gestionnaire de fenêtres)DANCING WINDOWS, Charlebois questionne avec humour la façon dont nous utilisons les outils numériques.
www.vincentcharlebois.com
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JASON ROUSSEL / SÉBASTIEN PESOT
"chalkBot" de Jason Roussel génère des dessins à la craie basés sur des algorithmes mathématiques et des valeurs numériques arbitraires. La tension est palpable entre la référence au monde de l’enfance qu’évoque la craie, et la composition quasi inhumaine et mécanique qui se dégage de cette œuvre. "chalkBot" est constituée d’un véhicule crée sur-mesure, qui roule grâce à deux moteurs contrôlés par ordinateur. L’étrange véhicule laisse sur son passage des traces à la craie, formant une composition unique sur le sol.
www.jasonroussel.info
Dans "A Cappella", Sébastien Pesot questionne la différence ténue entre les sons faisant partie intégrante du langage et ceux relevant d’une certaine musicalité de la voix. L’installation vidéo est composée de trois écrans de télévision qui répètent une boucle synchronisée : les visages de l’artiste se font face, et semblent tenir une conversation cacophonique, à la frontière du chuchotement et du chant.
www.sebastienpesot.com
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