Eastern Bloc

Résidences 2013-2014





Résidence ouverte 2014
JEN REIMER & MAX STEIN

1 juillet - 31 août 2014


Sounding the City


Dans le cadre du programme Résidence Ouverte, Eastern Bloc a invité le duo d’artistes Jen Reimer et Max Stein à occuper l'espace du laboratoire au courant des mois de l'été 2014. Ils travailleront sur leur projet ‘Sounding the City’, une série d’installations sonores portables in-situ pour les environnements urbains sonores. Reimer et Stein partagent une fascination pour les espaces de réverbération, les paysages sonores urbains et les performances et installations in-situ. Tirant leur inspiration des harmonies cachées et rythmes secrets présents dans les paysages sonores de la ville, ils créent des travaux immersifs multi-canaux pour des cuivres modifiés et des captations sonores : conçus, composés, performés et enregistrés dans les espaces eux-mêmes.

Jen Reimer (CAN) & Max Stein (USA) ont produit une série de performances dans différents lieux de Montréal, incluant le bâtiment ‘New City Gas Co.’, le métro Square Victoria, le passage sous le viaduc Saint-Urbain, le bain Saint-Michel, le tunnel Wellington, le Mãe D'Água (Lisbonne, PT), le tunnel Bénedit-Jobin (Marseille, FR). Ils ont présenté des installations sonores au métro de la Concorde (Laval, QC), au Goethe Institut et dans une cheminée abandonnée de Skagaströnd, Islande. Ils ont collaboré avec plusieurs festivals et organisations tels que le Suoni per II Popolo, Montréal en Lumières/Nuit Blanche, HTMlles, (Montréal, QC), Audioparc & Galerie Verticale (Laval, QC), Nes Artist Residency (Skagaströnd, IS), Summer We Go Public (Skagaströnd, IS) et Sound Development City (Lisbonne, PT & Marseille, FR). En août 2014 ils présenteront leur travail sonore au Festival Videosoundart (Milan, IT), Live Arts Cultures (Venice, IT), Les Digitales (Lausanne, CH) et Charm of Sound (Helsinki, FI).

reimerstein.com


Le programme Résidence Ouverte d'Eastern Bloc vise à établir un échange interdisciplinaire de production/recherche entre Eastern Bloc et un collectif ou un groupe dont les membres peuvent provenir de domaines variés: artistique, technologique, scientifique. Le collectif sélectionné sera invité à investir les locaux du lab d'Easterm Bloc, de manière informelle, à temps partiel, pendant une période pouvant aller de 1 à 3 mois. L'objectif de la Résidence Ouverte est de fournir à ce groupe ou collectif l'opportunité d'approfondir, au choix, leur recherche, leurs expérimentations, ou la production de leur(s) projet(s). Les résidents seront encouragés à animer le lab grâce à des discussion et/ou des ateliers publics permettant d'établir un échange entre les membres d'Eastern Bloc et le grand public et ce à travers une multitude de disciplines. Le groupe en résidence bénéficiera de l'accès libre au lab, ainsi qu'aux outils et au matériel disponibles en plus de l'assistance technique de la coordinatrice du lab et de ses volontaires. La Résidence Ouverte est un programme basé sur invitation uniquement dont le but est d'accueillir un collectif par an (généralement pendant les mois d'été). Les groupes sont malgré tout invités à proposer leurs candidatures à n'importe quel moment de l'année. Les groupes et les projets n'émanant pas directement du milieu des arts numériques sont considérés avec une attention plus particulière.






Résidence Printemps 2014
Jordan Loeppky-Kolesnik

5 mai – 15 juin 2014
Présentation de l'oeuvre : 20 - 22 juin, 12h - 17h
Vernissage : 19 juin, 18h

BREEZY PLAZA


Le travail de Jordan Loeppky-Kolesnik campe un champ sculptural qui porte avec lui les influences de moyens numériques de production. Avec Breezy Plaza, oeuvre produite en résidence à Eastern Bloc, Loeppky-Kolesnik crée une installation à la fois cinématographique et narrative, sculpturale et in-situ. L'artiste a créé une collection de tableaux qui sont liés les uns aux autres ainsi qu’à une plate-forme en ligne, breezyplaza.biz, conçue spécifiquement pour être l'avatar virtuel de l'installation physique. L'installation de Loeppky-Kolesnik crée un endroit qui n'est pas une galerie ; plutôt un lieu qui imite une multitude d'espaces habituels dans le monde du commerce et de l'industrie : une salle d'exposition, une foire, un couloir de bureau, un studio de photographie, un bureau de poste, un centre commercial, une salle d'attente. Breezy Plaza cherche à créer une expérience et de mise en situation en soulignant les qualités émotionnelles de ces espaces pour produire une forte impression sur le spectateur, et de rapport aux objets qui y sont.

Cette oeuvre explore la culture matérielle contemporaine à travers l'utilisation d'objets physiques (qui sont des objets artisanaux ou fabriqués industriellement et modifiés), une banque d’images (utilisée pour créer des pièces imprimées dans l'installation) et une banque de vidéos (disponibles sur le site web du projet). Breezy Plaza explore les trajets physiques et virtuels de biens matériels, les traces de la culture de consommation, de l'expérience en ligne d'achat sur des sites comme Amazon et eBay, à l'expédition et la réception des marchandises. Ce travail célèbre les caractéristiques de l'entrepôt, des produits de consommation qui y sont fabriqués, et du design intérieur des espaces de consommation.

Le nom de Breezy Plaza est inspiré du langage mercantile, et du concept de place publique, jadis l’espace du peuple, lieu de rencontre et d’échange social. La banlieusardisation du paysage nord-américain du 20ème siècle a conduit à la prise de ce rôle par le centre commercial, et à la privatisation de la place publique. Ce travail s'inspire donc des espaces dédiés à la culture de consommation de masse, en créant sa propre narration pour illustrer les traces de poésie propres à une expérience d’immersion en leur sein.

breezyplaza.biz


Jordan Loeppky-Kolesnik est un artiste visuel vivant à Montréal et diplômé du programme Studio Art de l'Université Concordia en 2011. Au travers de l'utilisation de matériaux et la création d'images, il s’intéresse à la création de situations qui défient notre point de vue de la matérialité et qui s’engagent de façon ludique dans la culture contemporaine. Il prend en compte la relation du spectateur à son travail et réfléchit au moyen de la créer, en travaillant souvent par d'autres procédés tels que la scénarisation, la collecte d'images, ou le dialogue pour arriver à une œuvre d'art. Imaginer le spectateur de l’oeuvre comme quelque chose d'autre, comme un client de détail, un chercheur ou un simple passant donne à Loeppky-Kolesnik un prisme complètement différent à travers lequel envisager une installation. Il travaille avec le récit (direct ou indirect), utilise l’appropriation et crée des systèmes de symboles. Artificialité et représentation sont des questions inhérentes à son travail.






Résidence Hiver 2014
ERIN GEE

27 janvier - 23 mars 2014
Présentation de l'oeuvre : 27 - 30 mars 2014
Vernissage : 27 mars, 18h - 21h

SWARMING EMOTIONAL PIANOS


Swarming Emotional Pianos est une performance robotique qui trouve son origine dans l’émotion humaine. Un acteur est en performance, le corps couvert de capteurs sensoriels. Alors qu’il laisse courir son imaginaire, les signaux physiologiques tels que la respiration, la sueur, les activités cardiaques et neuronales sont captés puis transformés en signaux de musique et de mouvement, et transmis à un programme d’apprentissage. Ces nouveaux signaux sont envoyés ensuite aux robots via le protocole Xbee, en communication avec une plateforme iCreate.

Pour ce projet, Erin Gee a collaboré avec le neurophysiologue Vaughan Macefield. Durant la résidence, Gee pourra tester les algorithmes musicaux et affiner les logiciels de mappage de données et d’intelligence artificielle. Elle va également pouvoir observer les changements comportementaux des acteurs au cours des différentes performances, au travers de processus incluant le biofeedback. Les dix robots que Gee a créé sont équipés de carillons, pouvant chacun produire six notes différentes, pour un total de soixante notes. Les carillons sont frappés un peu comme les cordes à l’intérieur d’un piano en fonction des signaux transmis, offrant à voir physiquement et de façon impressionnante les données abstraites.

Lors de la présentation finale du travail, les robots seront stationnés autour d’une projection vidéo de la performance de l’acteur. Le spectateur est invité à imaginer le paysage émotionnel et mental de l’acteur. Les robots performeront simultanément lors de la projection, à partir de données enregistrées pour ce work in progress, sachant que l’objectif final d’Erin est de parvenir à une performance en direct de l’acteur et des robots sans enregistrements ni vidéos.

Erin Gee est une artiste canadienne qui s’intéresse à la culture numérique et plus spécifiquement à la façon dont la voix humaine peut prendre forme dans un corps électronique. Elle travaille la vidéo, la performance, la robotique et l'art audio. Le travail de Gee a été exposé en Amérique du Nord et à l’international, et plus récemment à la Maison des Arts, Laval (2013), à l’EIM Festival, Sherbrooke (2013), à la Leonard and Bina Ellen Gallery, Montréal (2012), et à la Tin Cabanes Gallery, Sydney (2012). Après avoir été présélectionnée pour la compétition internationale de musique électro acoustique de Bourges en 2009, Gee a présenté des travaux performatifs de musique expérimentale à Powerhouse Museum, Sydney, Australie (2011), au Deep Wireless Festival of Transmission Art, Toronto (2011), à Art Souterrain, Montréal (2012) et à la Tin Sheds Gallery, Sydney (2012). En plus de présenter des communications à de nombreuses conférences sur le son et les arts médiatiques, Gee a été invitée à présenter le symposium In Excess of Sound à l'Université de Technologie du Queensland, Brisbane, Australie en 2012. Gee est une membre fondatrice de Holophon, un collectif de curateurs audio établi dans la Saskatchewan en 2008 . Gee vit et travaille à Montréal.






Résidence automne 2013
Sahar Kubba

16 septembre - 3 novembre 2013
Présentation du projet : 7 - 10 novembre
Vernissage : 7 novembre, 18h - 21h


HORS SIGNAL


L’oeuvre de Kubba puise son inspiration dans les connections entre la géométrie et la réforme morale dans les institutions pénales des 18e et 19e siècles. L’Angleterre, entre les années 1750 et 1840, est devenu un lieu pour de nombreux expériences explorant ces connections, culminant en 1842 avec la construction de la prison Pentonville dans le nord de Londres. Cette institution a servi de manifestation architecturale et technologique de l’idée que la segrégation, l’isolement cellulaire et le silence corrigent l’esprit et réforment l’âme.

Le projet proposé explorera la création d’un espace répressif et autoritaire par le biais du silence. Celui-ci explorera l’ordre à travers l’architecture et le silence répressif à travers la technologie.

L’aboutissement de la résidence sera présenté sous forme d’installation audio interactive à l’intérieur de la galerie d’Eastern Bloc. Une multitude de ‘chambres’ seront pendus jusqu’au niveau des coudes du participant, formant plusieurs enclos insonorisant contentant chacun un microphone et deux hautparleurs. À l’aide de la technologie de suppression de bruit active, le participant sera empêché d’entendre sa propre voix alors que celle-ci se perd dans la densité des sons incohérents qu’elle aura produite. Entre les enclos sera placé un autre hautparleur diffusant le son d’une voix humaine, celle-ci devenant la seule voix claire et tangible à l’intérieur de l’espace.

Sahar Kubba est un designer indépendant habitant présentement à Montréal. Son expérience en architecture inclut des plans d’aménagement hospitaliers, le développement de condos ainsi que des travaux d’aménagement de petite échelle. Dans ses projets personnels elle travaille principalement avec la photographie et l’installation. Elle est diplômée du programme de maîtrise professionnelle en architecture de l’Université McGill, et sa mémoire, In Memory of a City of Lost Artifacts, prenait la forme d’installation explorant la quête identitaire d’une ville sous occupation militaire. Elle a travaillé comme architecte stagiaire à Ottawa, Toronto, Montréal et Beirut.