Eastern Bloc

Résidences





Résidence ouverte 2013
COLLECTIF TERMOSTAT

15 juin - 8 septembre 2013


Playtime


Dans le cadre du programme Résidence Ouverte, Eastern Bloc a invité le Collectif Termostat pour occuper l'espace du laboratoire au courant des mois de l'été 2013. Le travail du collectif sera orienté vers la recherche et le développement de plusieurs projets collaboratifs et interventionnistes. Jamais fixe, le collectif revendique l'instabilité, l'universel, l'adaptabilité, les objets oubliés et omniprésents. Termostat s'intéresse aux conditions de diffusion des oeuvres d'art, s'attachant à la phénoménologie de la réception plutôt qu'aux paramètres traditionnels. C'est en portant un regard ironique sur les cadres implicites proposés par les institutions, que le collectif s'arme de diverses manoeuvres pour en explorer les limites, moyennant le jeu et l'exploitation des codes de diffusion. Les membres sont concernés par la frontière ambiguë qui se dessine entre le territoire de l'espace privé et de l'espace public. L'ubiquité des technologies actuelles met en valeur la fragilité du concept d'intimité. Cet intérêt marqué pour l'enjeu de la préservation de l'espace intime se manifeste par des réalisations mettant en lumière les failles de cette frontière.

Créé en 2011, le collectif Termostat regroupe trois membres fondateurs issus de la relève : Jenny Abouav (FR), Romain Berger (CH) et Stephanie Castonguay (QC). Ils produisent généralement des oeuvres interactives alliant la programmation, la vidéo, le son, l’électronique et la robotique avec la volonté d’utiliser autant que possible les logiciels dit « open source ». En 2012, ils ont présenté à la Nuit Blanche de Montréal en Lumière dans le cadre de l'exposition urbaine "Empreinte sur La Main". Dans la même année, ils ont également fait partie de la Biennale Internationale d'Art Numérique (Elektra) dans le cadre de l'exposition "Variances" à la Maison de la culture Frontenac ainsi qu'une conférence : "Wi-Find a Data Space! ou le détournement du micro", donnée par Jenny Abouav pour le Colloque International Pionniers-Innovation Création-Médias à l'École des Médias de l'UQÀM.


Le programme Résidence Ouverte d'Eastern Bloc vise à établir un échange interdisciplinaire de production/recherche entre Eastern Bloc et un collectif ou un groupe dont les membres peuvent provenir de domaines variés: artistique, technologique, scientifique. Le collectif sélectionné sera invité à investir les locaux du lab d'Easterm Bloc, de manière informelle, à temps partiel, pendant une période pouvant aller de 1 à 3 mois. L'objectif de la Résidence Ouverte est de fournir à ce groupe ou collectif l'opportunité d'approfondir, au choix, leur recherche, leurs expérimentations, ou la production de leur(s) projet(s). Les résidents seront encouragés à animer le lab grâce à des discussion et/ou des ateliers publics permettant d'établir un échange entre les membres d'Eastern Bloc et le grand public et ce à travers une multitude de disciplines. Le groupe en résidence bénéficiera de l'accès libre au lab, ainsi qu'aux outils et au matériel disponibles en plus de l'assistance technique de la coordinatrice du lab et de ses volontaires. La Résidence Ouverte est un programme basé sur invitation uniquement dont le but est d'accueillir un collectif par an (généralement pendant les mois d'été). Les groupes sont malgré tout invités à proposer leurs candidatures à n'importe quel moment de l'année. Les groupes et les projets n'émanant pas directement du milieu des arts numériques sont considérés avec une attention plus particulière.

www.collectiftermostat.wordpress.com






Résidence printemps 2013
FIONA ANNIS

6 mai - 19 juin 2013
Présentation du projet : 20 - 23 juin
Vernissage : 20 juin, 18h - 21h


Outlines of Astronomy


Outlines of Astronomy propose une investigation de l’accumulation matérielle du temps, instiguant une archéologie des technologies historiques. En travaillant avec une sélection de procédés technologiques désuètes, Annis considère la façon dont les technologies démodées servent d’écho de la matière, portant en lui un résidu des décombres du temps.

Sous forme d’installation audio accompagné de documents d’archive, l’oeuvre d’Annis puisera dans l’analogie du délai entre la mort d’une étoile et l’extinction de sa lumière voyageant dans l’espace. À travers l’usage d’ondes sinusoïdales de basse fréquence ainsi que des échantillons représentant le son d’étoiles mourantes, l’empreinte sonore résultante attire l’attention vers le concept de la persistance du passé. La composante sonore de l’œuvre sera diffusée sur bande magnétique dans le but de mettre l’accent sur l’existence historique et temporelle de l’appareil audio analogique. La partie textuelle inclut une méditation en six parties sur les propriétés de la lumière et du temps gravé sur des plaques en aluminium noir, ainsi que le matériel d’archive qui sert de base pour la trame audio.


Fiona Annis est une artiste visuelle et chercheuse montréalaise. Sa pratique interdisciplinaire se concentre sur l’usage de trames et de médias temporels. En 2008 elle a complété une maîtrise au Glasgow School of Art et elle complète présentement un doctorat pratique à l’université Concordia. Annis a présenté ses oeuvres dans plusieurs contextes nationaux et internationaux, incluant: The AC Institute (New York City), Centre canadien d’architecture (Montréal) Goldsmith's University (London), LowSalt Gallery (Glasgow) et l’Art Gallery of Alberta (Edmonton). Son travail a été publié dans BlackFlash Magazine, Front: Contemporary Art & Ideas, Les Fleurs du Mal, et Imagining Science,gagnant du New York Book Show Award. Elle explore présentement le potentiel alchimique de procédés photographiques désuètes, une trajectoire qui est née lors d’une residence d’artiste au Center for Alternative Photography à New York.

www.fionaannis.co.uk






Résidence Hiver 2013
TYSON PARKS

18 janvier - 27 février 2013
Présentation de l'oeuvre : 28 février - 3 mars 2013
Vernissage & discussion avec l'artiste : 28 février, 18h

SQUINT
Mnetractoscope #1


"Squint" est la première œuvre dans une série d'installations dans lesquelles Tyson Parks a inventé de nouveaux procédés pour explorer les relations entre la forme, l'image, le mouvement, le temps, la perception et la mémoire. La série de procédés inventés se nomme "Mnetractoscopes"; un mot que Parks a inventé à partir de racines latines et grecques qui, assemblées, signifient: les "observateurs" qui "retirent" de la "mémoire". Ce nom sert d'hommage aux premiers dispositifs d'animation tels le Thaumotrope préhistorique, l'Anorthoscope de Joseph Plateau ou bien le Zoopraxiscope d'Eadweard Muybridge. Parks part de l’idée que le développement ainsi que la diffusion de ces dispositifs durant la fin du 19ème siècle a amené un changement significatif dans la conscience de l'espèce humaine, ce qui a grandement contribué aux révolutions modernistes dans les domaines de la science, de l'art, de la philosophie et de la technologie du 20ème siècle.

"Squint" est composé d’une sculpture, réplique d'un objet tiré du quotidien, en rotation, qui a été déformé et tordu jusqu’à l’abstraction. Une caméra filme l’objet en mouvement et l’image est affichée en temps-réel sur un ordinateur. Au-dessus de la caméra, est installé ce que l'artiste appelle un "miroir métamorphosant": un écran de projection qui montre une vision transformée de l'image captée par la caméra. Dans cette réflexion virtuelle de l'espace, le public qui circule dans la pièce devient une abstraction alors que la sculpture est tirée hors de l'abstraction, se révélant dans sa forme originale et reconnaissable.

Un aspect central du travail de Parks est l'investigation de la communication, de la perception et du déplacement. Il questionne de quelle manière de nouvelles perspectives peuvent exposer des relations cachées et comment nous pourrions résoudre les problèmes générés par les limitations des perspectives disponibles. Selon lui, en découvrant les limitations ainsi que les fonctions de nos procédés visuels, nous accédons à de nouvelles façons de communiquer, de collaborer et de coexister.


Tyson Parks est un artiste et technologue américain. Il emploie de nouvelles technologies dans le but de créer des paradigmes complémentaires de l’expérience tels la perception audio et vidéo ou la réalité actuelle et virtuelle. Il tire une inspiration conceptuelle et intermodale de son expérience en tant que photographe, vidéographe, musicien électronique, VJ, artiste visuel numérique, professeur et programmeur créatif.

www.tysonparks.com





Résidence Automne 2012
KELLY JACLYNN ANDRES

8 octobre - 3 décembre 2012
Présentation du projet : 6 - 9 décembre 2012
Vernissage & conférence : 6 décembre, 18h


Archive temporaire pour architectures ambigües


L’Archive temporaire explore la relation entre l’imaginaire, le spéculatif, le subjectif, l’expérimentation ainsi que la nature sensible du travail entre le lieu, les procédés techniques, les objets-matériaux et les organismes vivants. L’oeuvre combine la reproduction numérique et biologique dans le but de refléter les relations symbiotiques complexes qui existent entre les animaux, les plantes, les environnements et les objets.

De nombreuses cultures biologiques sont recueillies à partir d’un lieu spécifique (par exemple la Ville Souterraine - le centre commercial rhizomatique qui occupe le centre-ville souterrain) et sont ensuite étiquetées et numérisées à l’aide d’un scanner 3D. Le contenu du travail sur le terrain, ainsi que les aspects physiques du lieu de provenance de la collection, sont modélisés numériquement et imprimés en 3D afin de développer trois environnements miniatures qui feront office de modèles hybrides. Chaque objet, microorganisme ou plante recueilli du site est lié conceptuellement dans le développement d’un réseau narratif et se propage à l’intérieur d’un récipient stérile (un parmi trois prismes de verre de forme rectangulaire). L’échafaudage sur lequel les cultures croitront à l’intérieur des environnements modèles provient des visites du lieu, des images et des cartes géographiques collectionnées et sera modélisé ainsi qu’imprimé à l’aide de logiciels 3D.


Kelly Jaclynn Andres est une artiste interdisciplinaire appliquant les appareils de la technologie, la portabilité, ainsi que les pratiques in situ pour créer des situations qui combinent les expériences sensorielles à l’absurde. En incorporant des objets banals au médium électronique – souvent sous forme d’interaction entre des espèces telles la levure, les bactéries, la volaille, les plantes et les humains – Andres déploie des systèmes simples, des objets et des performances qui permettent aux participants d’explorer et d’interagir avec l’environnement immédiat.

Le travail d’Andres a été présenté au Science Gallery, Dublin,M:ST Performance Art Festival, Calgary, Free Radio Banff, Walter Phillips Gallery, Banff, Babel Art Gallery, Norway, ISEA 2008, Singapore, Signal and Noise, Vancouver, CONFLUX 2007, New York, The Southern Alberta Art Gallery et le Trianon Gallery, Lethbridge. Elle a complété une maîtrise en arts interdisciplinaires à l’université de Lethbridge en 2008 et travaille présentement envers un doctorat interdisciplinaire à l’université Concordia.

www.kellyandres.com