Eastern Bloc

Expositions 2015 - 2016





12 mai - 1 juin 2016
TRIENNALE DEVICE ART

Vernissage: 12 mai, 19h
Heures d'ouverture: mardi - dimanche, 12h - 17h

Martina Mezak / Vitar Drinković / Davor Sanvincenti / Margareta Lekić / Lightune.G / Hiroo Iwata / Marko Batista / Robertina Šebjanič & Ida Hiršenfelder & Aleš Hieng-Zergon / Takeshi Oozu / Saša Spačal


Initié en 2004 par l'organisation croate KONTEJNER | bureau des pratiques d'art contemporain, Device_art est une triennale internationale qui explore la relation entre la technologie, art et utilité. Ce projet se concentre sur l'exploration et la communication comme médium artistique qui prend la forme d'un appareil (device) technologique de manière critique, provocative ou ludique. L'exposition vise à contextualiser et présenter des travaux qui sont le résultat de tendances créatives trouvées aux intersections de art-design, gadget-hacking, et les technologies hybrides.

La cinquième édition de la triennale Device_Art sera présentée à Montréal en étroite collaboraation avec le centre Eastern Bloc et comportera une exposition et performances par des artistes croate, slovène et japonais: Martina Mezak, Vitar Drinković, Davor Sanvincenti, Margareta Lekić, Lightune.G, Marko Batista, Robertina Šebjanič, Ida Hiršenfelder & Aleš Hieng-Zergon, Saša Spačal, Takeshi Oozu, et Hiroo Iwata.

Site officiel: www.kontejner.org/en/project/deviceart-5016-canada







14 janvier - 3 février 2016
BPLTC III: CONTRÔLE ALIMENTAIRE

Vernissage: 14 janvier, 18h
Atelier avec Eco Art Tech : 16 janvier 2016, 11h - 18h
Heures d'ouverture: mardi - dimanche, 12h - 17h

ARCANGEL CONSTANTINI & MARCELA ARMAS / LEILA NADIR & CARY PEPPERMINT / SIGNE LIDEN


Eastern Bloc présente le troisième et dernier volet d’un cycle complet d’expositions et activités 2015-2016, BPLTC, selon la thématique générale des biopolitiques.


CONTRÔLE ALIMENTAIRE : 14 janvier - 3 février 2016

Le troisième et dernier volet du cycle BPLTC 2015-2016, se penche plus spécifiquement sur la question du contrôle alimentaire, à savoir le partage et le nonpartage des ressources alimentaires, écologiques et naturelles mondiales. Cette partie du cycle aura comme objectif d’identifier les mécanismes de contrôle étatique et économique qui exercent un impact direct sur les populations sensibles de notre monde, celles qui, par exemple, vivent dans le nord extrême ou les zones tropicales. Nous souhaitons, par cette exposition, exposer le décalage qui peut exister entre la perception que nous avons, dans les pays occidentaux, d’un monde connecté dans cette ère numérique vis-à-vis la réalité des peuples, autochtones ou autres, qui sont restreints dans leurs pouvoirs géo-bio-politiques. Que ce soit au travers d’une critique de l’industrie agro-alimentaire, une exploration collective des pratiques alimentaires rudimentaires, ou même une culture de semences génétiquement modifiées, les oeuvres présentées dans le cadre de cette troisième exposition mettent la lumière sur les tactiques de mobilisation communautaire déployées comme moyen de réagir à ces enjeux, enjeux de contrôle des humains, des territoires et de notre paysage alimentaire.


La conception de l’artificiel comme copie du naturel n’est plus vraiment possible aujourd’hui. Le maïs notamment, tout en étant lien à la nature, définit l’activité culturelle de l’homme. La production de maïs domestique se fait dans les champs, de façon de plus en plus mécanisée, par l’industrie agricole. Milpa Polimera (Arcangelo Constantini & Marcela Armas) présente ainsi un robot tracteur qui tourne en un cercle clos pour semer des graines artificielles, incluant une réflexion sur la biotechnologie et la transformation du vivant en son coeur-même. Les graines stériles ainsi semées constituent un objet culturel et économique duquel aucune plante ne repoussera jamais. Le cycle de vie et de reproduction est interrompu, et il n’existe plus aucune alternative, sinon celle de recourir, encore et encore, au système de production industriel. C’est un système fermé qui s’auto-légitime en cercle clos...

OS Fermentation (Leila Nadir & Cary Peppermint - Eco Art Tech) est une installation interspécifique, une classe de la cuisson lente, du rituel de guérison, et de la renaissance spirituelle de la collaboration humaine-microbienne. Elle fait partie de la nouvelle série de sculptures sociales de Eco Art Tech, qui travaille en collaboration avec la communauté locale (humaine, bactérienne et écologique) pour faire revivre les pratiques alimentaires historiques et faciliter la récupération de ce que nous appelons «l’amnésie industrielle». OS Fermentation inclut : des images de «selfies» créées par les microbes à l’aide de matériel électronique et de logiciels qui enregistrent les variations du niveau de PH, d’oxygène, et des valeurs de couleurs du processus de fermentation ; des dégustations de boissons fermentées faites-maison par les artistes.

Evigaturen (Signe Liden) est une installation aux multiples facettes basée sur un instrument à très longue durée créé pour le Global Seed Vaut. Les graines conservées dans un coffre situé à mi-chemin entre le Pôle Nord et la Norvège sont une copie de celles gardées dans les banques mondiales de graines dans le but de s’assurer contre une éventuelle extinction des ressources en cas de catastrophe à grande échelle, voire planétaire. L’idée de Evigaturen est de créer un dispositif sous forme de sculpture, mécanique, qui pourrait enregistrer toutes les activités au fil du temps, telles que la livraison de semences, la maintenance technique et le nombre de visiteurs, dans l’une des trois chambres intérieures où les graines sont en hibernation. Basé sur l’un des plus vieux principes d’enregistrement, le dispositif retranscrit le son de ces activités sur un support rotatif à l’aide d’une aiguille fixée à un cône. Trois enregistrements ont été effectués depuis 2012 et un quatrième enregistrement sera lancé pendant l’exposition à Eastern Bloc.







5 - 25 novembre 2015
BPLTC II: CONTRÔLE IDENTITAIRE

Vernissage: 5 novembre, 18h
Atelier avec Jamie Allen & Shintaro Miyazaki : 7 - 8 novembre 2015
Présenté comme événement hors-site du symposium Media Art Histories: Re-Create
Heures d'ouverture: mardi - dimanche, 12h - 17h

JAMIE ALLEN / MUSHON ZER-AVIV / ZACH BLAS


Eastern Bloc présente le second volet d’un cycle complet d’expositions et activités 2015-2016, BPLTC, selon la thématique générale des biopolitiques.


CONTRÔLE IDENTITAIRE : 5 - 25 novembre 2015

Le deuxième volet du cycle BPLTC 2015-2016, se penchera plus spécifiquement sur la question du contrôle identitaire lié à la lecture des données biométriques des individus. On peut décrire le phénomène de l’identification biométrique comme l’ensemble de méthodes scientifiques cherchant à attester de l’identité d’une personne à partir de la lecture de données corporelles inchangeables. Ce principe, découlant des sciences anthropométriques du 19e siècle, est loin d’être nouveau, mais il s’est développé de façon spectaculaire ces dernières années avec le développement fulgurant de l’informatique conjugué à la mise en place de politiques de contrôle sécuritaire étatique ainsi qu'à l’intérêt financier des grandes corporations. Les oeuvres présentées s’intéressent à l’utilisation des données biométriques par rapport aux questions éthiques qu’elles soulèvent quant au contrôle du citoyen en société et à la protection de la vie privée.


The Lie Machine (Jamie Allen) recrée un ancien instrument de traitement de la voix par des algorithmes de Voice Stress Analysis. Les techniques de détection des micro-tremblements de la voix, hautement contestées, peuvent être appliquées clandestinement, même à titre posthume, à de vastes sources de voix directes ou enregistrées. Les archives choisies pour cette analyse est un ensemble de livres autobiographiques audio, tous lus par leurs auteurs: «Decision Points» de George W. Bush, «Going Rogue: An American Life» de Sarah Palin, «A Journey: My Political Life» de Tony Blair, «My Life» de Bill Clinton, «The Audacity of Hope: Thoughts on Reclaiming the American Dream» de Barack Obama.

The Turing Normalizing Machine (Mushon Zer-Aviv) est inspiré par la vie et les recherches d’Alan Turing. L'oeuvre mène l’enquête pour déchiffrer enfin la plus grande énigme de toutes : « Qui est normal ? » La Turing Normalizing Machine est une recherche expérimentale dans le champ de l’apprentissage automatique qui identifie et qui analyse le concept de normalité sociale. Chaque participant fait face à une série de vidéos de 4 participants enregistrées précédemment et est invité à définir quel est, à son avis, le participant à l’apparence la plus normale. La personne sélectionnée est examinée par la machine et ajoutée à son image de normalité construite algorithmiquement. La vidéo du participant est ensuite ajoutée via une nouvelle entrée dans la base de données. Au fur et à mesure que la base de données augmente, la Turing Normalizing Machine développe un modèle de plus en plus précis de l'apparence « normale », et nous rapproche de l’atteinte de nos objectifs de recherche : décoder le mystère de ce que la société juge « normal » et ainsi automatiser le processus d’avancement de la science, du commerce, de la sécurité et de la société en général. TNM défie les participants en les forçant à examiner la proposition scandaleuse portée par le préjudice algorithmique.

Facial Weaponization Suite (Zach Blas) s’oppose à la reconnaissance faciale par la biométrie et aux injustices que ces technologies propagent, en mettant au point, lors d’ateliers communautaires, des « masques collectifs », modélisés à partir de l’agrégation des données récoltées sur le visage des participants, produisant ainsi des masques amorphes qui ne peuvent pas être détectés comme des visages humains par les technologies de reconnaissance faciale biométriques. Les masques sont ensuite utilisés lors d’interventions publiques et de performances. Ces masques se chevauchent avec les mouvements sociaux qui utilisent le masque comme un outil opaque de transformation collective, rejetant les formes de domination de la représentation politique.







24 septembre - 14 octobre 2015
BPLTC I: CONTRÔLE CELLULAIRE

Vernissage: 24 septembre, 18h
Discussion avec SubRosa : 26 septembre, 14h - 15h
Visite guidée de l'exposition : 27 septembre, 14h - 15h
Heures d'ouverture: mardi - dimanche, 12h - 17h

HEATHER DEWEY-HAGBORG / SUBROSA / VERENA FRIEDRICH


Eastern Bloc ouvre le premier volet d’un cycle complet d’expositions et activités 2015-2016, BPLTC, selon la thématique générale des biopolitiques. Le cycle se décline en 3 volets, Contrôle cellulaire, Contrôle identitaire et Contrôle alimentaire. Le développement des technologies informatiques et numériques permet aujourd’hui d’établir des contrôles importants sur les activités humaines, répondant à des intérêts financiers, corporatifs et politiques majeurs, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Les avancées de la recherche et ses applications technologiques soulèvent des questions complexes et centrales à la collectivité, au coeur des principaux enjeux de pouvoir actuels. Aujourd’hui, de nombreux artistes en arts médiatiques et numériques intègrent ces questionnements dans leurs œuvres.


CONTRÔLE CELLULAIRE : 24 septembre - 14 octobre 2015

Contrôle cellulaire abordera la manière dont l'être humain tend à prendre le dessus sur des activités de création et de (re)production sensées être exclusives aux organismes naturels, et ce en grande partie grâce aux outils technologiques, et les questions fondamentales que cette prise de contrôle au coeur de la vie suscite.


Invisible (Heather Dewey-Hagborg) est une installation qui se penche sur le constat d’une surveillance biologique qui s'évertue à utiliser notre identité biologique la plus fondamentale, à savoir notre ADN, comme moyen d'analyse, de contrôle, et de dépistage, réduisant ainsi notre corps à un simple ensemble de données et portant atteinte aux libertés individuelles. Notre droit le plus fondamental commence pourtant par l'assurance de notre propriété sur notre propre corps et par la possibilité d'être en contrôle constant du partage de nos informations. L'artiste Heather Dewey-Hagborg a ainsi créé un duo de vaporisateurs, Erase et Replace, qui permettent d'effacer les traces corporelles oubliées dans les lieux publics.

Cellular Performance (Verena Friedrich) questionne le langage publicitaire des industries de produits de soins. Il s'intéresse particulièrement au nom des soi-disant "cosméceutiques", une classe de produits qui revendique des bienfaits pharmaceutiques. Cellular Performance oeuvre d'après cette terminologie et l'applique directement au produit physiologique auquel il se réfère : les cellules de la peau ont été manipulées pour former des mots qui réincarnent la promesse langagière des industries cosméceutiques. Les lignées cellulaires sélectionnées de peau sont ensuite mises en culture. L'aboutissement éphémère de ce processus est enregistré au moyen d'imagerie cellulaire et de microscopie rendue en accéléré. Les moments de stabilisation réussie sont rapidement suivis par le désordre et la dégradation...

L'installation - et son site web correspondant - Cell Track: Mapping the Appropriation of Life Materials (SubRosa) repositionnent la privatisation des génomes, qu'ils soient humains, animaliers et végétaux, au coeur de l'histoire des pratiques eugéniques. L’œuvre attire l'attention sur la séparation grandissante entre le corps qui produit des matériaux biologiques, et les "produits" pharmaceutiques qui en sont dérivés. Les matières biologiques liées à la maternité en particulier - telles que les oeufs, le placenta, les foetus, et le sang des cordons ombilicaux - sont devenues des "matières premières" de valeur pour la technologie des cellules souches. Ce phénomène a ouvert la voie aux corporations pour tirer profit de la manipulation et du contrôle de la vie - en brevetant et licenciant des séquences ADN existantes, et en concevant de nouveaux "produits" biologiques.